Fragments de mots dits vaguants
Histoire d'@ncres
Encrés sur le papier, les écrits restent… ancrés dans les esprits. Ce qui est ancré tient bien, dans le fond, sauf si l'encre est sympathique. En craie au tableau noir, tout s'efface… d'un coup d'éponge. Pas de danger que l'on « seiche » : les nuances*, notre langue en crée ! ♔♣︎
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(*) Traduits en couleurs pour rester dans le ton, on pourrait voir, successivement : noir sur blanc, bleu marine, jaune citron, blanc sur noir, sépia.
Poison d’avril
Le poisson amorcé :
Sûre, la mort c’est,
C’est la morsure.
Il a mordu à lame-son ?
C’est un poisson, si !
Envers…
Quand on espère
Parfois l’on gagne
Comme l’on joue
À qui perd gagne
L'écrit de révolte
De tous temps,
Les amoureux de la langue
Les mots lièrent.
Mais, jaugeant ce qui s'écrit,
S'indignant des mots dits,
Haranguant l'écrit vain
Se révoltèrent
En pamphlétaires.
L'en-jeux sans elle
Le démon du je,
Son enjeu,
Te mettent en émoi
Et l'estomac te nouent
S'ils ne te tuent, toi.
Avoue-le,
Tu es le je
Et tous les je sont ego.
Avez-vous vu le participe passer ?
— billet d'hum☺ur —
Le participe est-il vraiment passé ? Utilisé à bon escient, on ne le voit plus guère. Qu'est-il devenu ? Occis, mort à la guerre ? On lui fait prendre l'r plus souvent qu'à son tour, le transformant en infinitif – ou vice versa, parfois. Par quel tour de vice en est-on arrivé là ? Pas assez… simple ? Les règles de grammaire de nos aïeux seraient-elles aujourd'hui obsolètes ? Jadis d'autres règles nous eussent (eh ! coutumes!) tapé sur les doigts en cas de manquement. Mais nous savions qu'il suffisait, au moindre doute, de remplacer le verbe du premier groupe par un de ses cousins du troisième. Qu'y a-t-il de changé ? La méthode reste pourtant infaillible ! Alors oui, on nous l'enseignait… mais aujourd'hui, c'est notre langue qui en saigne...
Extrait de Jeux de Mots dits Vaguants ©Roi de Trèfle 2014
Retour sur les élections municipales
Que dit-on à un édile qui n’a pas été réélu ?
— Rien ne dure, c’est l’effet maire !
Un résultat qui laisse amer…
Leçon de sons
On ne dit pas cent (z) euros mais cent (t) euros
Sans euros voudrait dire qu’il n’y en n’a guère,
Alors que l’argent est bien le nerf de la guerre !
Petit tome
Le petit homme de Savoie
Avait une voix en or
Une voix de ténor
Qu'elle était haute, sa voix !
Oh ! Ces arts !
L'artiste a reçu son cachet.
Il l'a dissous dans un verre
Couleur j'espère,
Dissous dans un verre,
Peuchère !
Croyant avoir ainsi,
Un si comme un peut-être,
De l'argent liquide
Écoulant les billets ?
Déjà lundi !
Le pire des lundi
C'est lundi fait rance.
D'aucuns en feraient leur beurre.
Le pis des lundi
Est alors le plus laid.
Quelle vacherie !
Si l'un dit si, ce lundi-ci
Qu'en disent les autres ?
Oh ! L'espoir subsiste en lundi-si-bleu,
Celui qui se trouve par delà les nuages.
At-tirés par les cheveux ?
Un bel achalandage,
Pour un commerce,
C'est incitatif.
Une belle vitrine... web,
Pour un coiffeur,
C'est un site à tifs.
Étiré par les cheveux
Quand on affirme que (de cheval)
Les chauves sourient
En est-on sûr ?
En somme lié
Pour juger d'un bon vin,
Pour les mets,
Un œnologue doit goûter…
Mais n'a pas besoin de dix nez,
Même au palais.
C'est de la fonte !
On le sait de bonne source,
Quand la banquise aura fondu,
Île... ne restera plus que l'eau tarie.
On n'applaudira pas dès demain
Si l'on reste de glace aujourd'hui.
Le réchauffement... donne froid dans le dos !
Qui est là nie mal ?
Quand on dit qu’on a bien mal
À effet lacrymal
Ce n'est ni bien ni mal
Tel le cri primal.
Souris en rat-chat ?
Les petits rats
De l’opéra
Entre pas
Et entrechats
Sourient
Hou ! hou !
Si la nuit est chouette
Point elle ne nous effraie :
Aux premières lueurs du jour
S’éteignent les chants d’elle.
Terrain culte
Si l'ogre dévore le livre,
C'est que l'intrigue affame.
Un petit tome n'y suffirait pas !
Sous pires
Qui n'a pas de sous,
Si,
A des soucis...
Non ?
Comme en semant… à “l'Amour est dans le Pré”
Les agriculteurs qui ne restent pas en plant
Font pousser leurs champs d'amour..
Ils “fleurtent”, ils sèment,
Faisant fi des mauvaises graines
Et comme… comme en terre,
Espèrent récolter les fruits de leur passion.
Mauvaise note : ça l'est
Si la note est salée,
On connaît la musique.
Ne dit-on pas :
L'est salée, la musique ?
Censés sens
On boit par soif,
On sent parfum.
On boit sans soif,
On mange sans fin.
En nage… de comprendre et soif d'apprendre
Les poissons vivent dans un milieu aqueux.
Si les poissons dans les eaux vivent,
Le maître l'affirme, d'un ton naturel,
Aux élèves assis sur le banc.
Aux temps pliés
Si tu penses croiser des Templiers
Croisant le fer
Crois-en leur expérience :
De croix fais le signe.
Crayons et créions
Si à l'usage des craies
Des emplois l'on crée
Cela vaut bien décret.
Mais ce n'est pas sur sa bonne mine
Que l'on fera carrière
En se taillant à la récré.
Le flot des versets
Quand le fidèle boit ses paroles,
Quand il n'est pas contre eau versée,
Le prédicateur ne les prononce pas en vain.
Comme en terre
Comment taire les commentaires
Si l'on voulait qu'on m'enterre ?
Mais nul clap de fin :
Après le bis, vient le ter !
Effets de mots laids
Ce qui est fait, en effet l’est
Car ce qui est fait est fait
Et ce qui est fêlé est fait laid
De l'art, gens
Contribuez, « amis, donnez » !
Et en fin vous serez « raides ».
Voilà pourquoi, à cette supplique d'un très or,
Ce puissant fonds au mauvais rôle
Peu digne d'un « grand art gentillet »,
D'aucuns restent sourds comme impôt,
S'estimant, plumés comme pigeon,
Victimes d'une mauvaise farce née d'un don.
Plein en ploie
On peut crouler sous les impôts
Après avoir fait l'objet d'un redressement.
C'est ce qui s'appelle en avoir plein le dos
De s'échiner au travail...
Bien sous tous rapports
Les éleveurs de cochons
Pensent au bien d'autrui
Car ce sont des gens bons.
Au Père formeur
Bon gagnant ou mauvais perdant ?
Tu vis, tu gagnes, sinon tu vitupères.
Perdant, d'efforts tu n'auras jamais fait assez.
Vainqueur, forcément, tu en a trophée
Pour te retrouver dans une salle des fêtes...
D'eau ce cours
Une bouteille à la mer
Traduit les maux des cris vains
Et leur vague à lame.
Oh ! Rage !
Apeuré par l'orage,
Le poil dressé,
Le chien gronde
Devant le poêle
À bois.
Un excès... deux ailes ?
Le moulin de Cassel
a-t-il une aile...
Oudezeele ?
La mie, donnez
Si la générosité
Est partageuse,
L'avarice, elle,
Est contagieuse.
Brade, rit
Les amateurs de vieux coucous
Chinent les meilleurs coups
À moindre coût.
S'en faire mais... s'ouvrir ?
À ceux qui se referment
Sur eux-mêmes,
Comme unique
Paraît celui qui s'ouvre.
Aqueux (de poisson)
Une histoire sans queue ni tête
En tête-à-tête
Finit en tête-à-queue
Ainsi va l'avis
Quand plusieurs personnes
Ont des opinions différentes
On dit que les avis sont divers gens.
Quand les avis sont partagés
Cela veut dire aussi qu'ils sont différents.
Mais si quelqu'un partage votre avis,
C'est qu'il en est d'accord !
Comprenne qui pourra...
Envers et contre “tousse”
Le nouveau péril jaune
Plus que troublant
Rend morose, aigri
Créant une peur bleue
Et des idées noires
L'ami né laminé
Parce que son ami n'était pas blanc,
Il l'a mis sous l'éteignoir,
L'ami noir.
Et s'il était teint ?
Vers devins
Des oiseaux de mauvais augure ont prédit la pluie,
Leur gosier sec espérant quelques petits vers.
Or, aujourd'hui, il fait encore beau.
C'est pas chouette !
Anagrammes
Un mauvais TRI fait désordre
Et, même si l'on en RIT,
Il faut rectifier le TIR.
Alcools : espérer modifier la loi est vain
La fédération vinicole espérait édulcorer la loi Évin.
Peut-on la blâmer, si elle croit au Pernod, elle ?
Auto-insatisfaction
Les véhicules qui éblouissent,
Cela m'effare.
Les véhicules qui roulent trop vite,
Cela me dépasse.
Tout est clair
Le coup de foudre toujours surprend
La chanson « l'Orage... » entonnant.
Le coup de foudre toujours surprend
Mais l'orage était tonnant.
De l'esprit de Charlie
Des dessins qui font mouche
Satire à bout portant.
Fil conducteur
Sur un rythme échevelé,
Des chevaux roux
Un carrosse tiraient.
Ce conte, tiré par les cheveux, l'est,
Débridé à tout crin
Pour montrer comme il est ardu de démêler l’écheveau
Sans, par contrecoup, être roué.
Las ! quand on s’en mêle, on finit par s’emmêler
Et se retrouver les nerfs en pelote.
De l'art, Jean ?
“Plaie d'argent n'est pas mortelle”
Mais ces maux peuvent blesser
Celui qui est saigné aux quatre veines.
Alors, à l'or...
Si “L'argent ne fait pas le bonheur”,
Comment prendre pour argent “content”
Ces sous-entendus ?
“Charité bien ordonnée…”
Pour trouver la solution de nos grilles de mots croisés,
le cruciverbiste doit lui-même se montrer résolu !
Marri et fameux ?
Quand on est marié, il se dit que l'on est rangé.
Quand on se sépare, en devient-on dérangé ?
Monologue imaginaire d'un auteur
“J'ai créé des textes de méditation
Mais qui voudrait m'éditer ? ”
Guère épais
De désaccords à des accords, de l'arme aux larmes…
Larme ment, quand elle est de crocodile.
Une ère de paix, cela ne dure guère.
Tant qu'il y aura des armes,
De paix il n'y aura guère.
Pour ne plus verser de larmes,
Point n'est trop de prières !
De la profession de foi d'un politicien
Lis tes ratures, remets-toi à l'ouvrage,
Cet écrit vain n'attire pas l’électeur !
Esquissée, la question
Qui c’est qui sait qu’il sait ?
Qui sait cesser
Avant d'avoir commencé ?
Comment s'est tu...
Le bruit
Comment sais-tu...
Le silence ?
Comme en ces temps
Du commencement...
Oui, le comme en semant...
Sillon savait !
Double identité... pêle-mêle
Quand des ordres...
...Font désordre
Faire...
...Mais fermer
Des rangées...
...Dérangées
Ce ravin...
...Sera vain
L’abbé vit...
...La bévue
Le mime osa...
...Le mimosa
Au grand dam...
...Des grandes dames
Qu’on soit inventeur...
...Se conçoit
De la chance...
...On connaît la chanson
Séquence...
...Et quand ?
Contre à dictions
Un méchant passage
En beaucoup d'états
Sur la natte alitée
Peut glacer d'effroi
Un ancien faux-cil
Blanche heure d'hiver
Ô ma neige !
Tes flocons tournent
Comme le manège
Des chevaux blancs.
Ils tournoient
Et entrent en lice
Pour former des jeux de glace,
D'hiver jeux de glisse.
Redondances, pêle-mêle
La firme l’affirme, Firmin
La trape l’attrape, satrape
Le stick l’astique, élastique, hélas tique
C’est assez tassé
Émotive et motivée.
Tous ces gens toussent
Fais l'affaire, fais la faire
En chanteurs d'autres fois
C'est parfois dans le fond
Voire les tréfonds
Que naît l'inspiration.
En poussant la chance honnête
Sur la roue de l'infortune
Des troubadours
La trouvèrent
Pour laisser quelque chance aux niés.
Mesure conservatoire
Se faire sonner les cloches
Pour cause de mauvaises notes,
Lors des arts dits sonnants,
C'est désarçonnant.
Mauvais goût
Quand à l’école de musique
La note n’est pas belle,
On trouve ça laid.
Quand au restaurant
La note est belle,
On la trouve salée.
À l'eau ?
Le poisson frais fraie ?
Las ! à l'hameçon, le poisson mord,
Et, au bout de la ligne, la mort c'est.
Mais il a pu laisser filer,
Passer entre les rets, se faufiler,
Un passage s'y frayer
Nullement effrayé !
Langage des fleurs
Qui aux pensées
Mêle ancolies,
Voit les mots roses
Garder les soucis.
Les maux dits
Si parfois elles sont sourdes,
Les plus grandes douleurs sont muettes
Mais peuvent trouver résonance dans l'écrit ;
Alors que les douleurs fugaces, tout heureux s'entend,
Ne sont que maux passants.
Si elle est terre
Quand le ciel est si bleu,
La terre est cible
Du soleil qui lui...
Darde ses rayons.
Enflammant dans le texte
On dit que l'on est de mèche avec quelqu'un…
Quand il nous amadoue.
Pourvu qu'il ne soit pas pyromane.
On se ferait allumer !
Un air pincé
Si ces câbles ont des pinces...
Puisque sécable est coupable...
Alors ces pinces sont coupantes !
Prête au taux
Quand les taux se resserrent
Pour les ménages l'étau se resserre
Et le spéculateur se ressert.
“Qui casse les verres les paie”
(proverbe)
De son sang, sans doute,
Car l'on devient “coupable”.
Moins le verre est épais
Plus il est tranchant... comme l’épée !
Vol et piqué
Quand l'avion, d'elle,
S'approche trop vivement,
Terre atterre !
L'écrit des animaux
Qui a dit que « l'écriture est la science des ânes » ?
Nom d'un chien, j'écris comme un cochon !
Avec ma plume d'oie, je fais des pattes de mouche.
Aux rangées nous les cit'rons
Si j'étais comme l'orange
Un peu pressé
Par un mauvais tant
Je sortirais le pépin
Et ne ferais pas de quartiers !
Enfin... c'est ce que j'eus exprimé.
Le soleil dore
Une montagne de paillettes d'or
Qui, dans le lit de la rivière, dort
Telle une boîte de Pandore
Sous l'œil impassible du condor
Et la garde de Médor,
Un labrador
Venu de Salvador.
Et ? Ce n'était qu'un rêve... de cador.
Avec un appeau, les “on”
“On” a répété ce qu'ils “ont” dit ? Certes, il faut se méfier des on-dits, surtout quand ils sont dissonants... et trébuchants. Mais les “on” nous jouent ici d'un instrument : c'est de l'accord des on(t) qu'il s'agit ! Ainsi, les notes sont-elles bonnes... comme il en est des si belles !
Aux parleurs
Quel est ce vœu sur la langue ?
Si les gens aisés zézaient,
Les parfumeurs parlent du nez, en effet,
Les herboristes parlent menthe,
Alors qu'en Russie les maîtres d'école causent
Et qu'à Munich se trouvent des bavards-rois.
Acquis père gagne
Si l’on n'a qu’un père, il est des paires qui vont par deux, tandis que d’autres pairs sont dits semblables. Quand l’épeire fait de ses toiles l’art régner, l’épair se per…çoit sur le papier trans… parent ! On s’y perd, non ?
Aux mots phobie ?
Le mal-être est aux maux
Ce que ma lettre est aux mots.
De l'expression “mis au ban des accusés”
Il ne s'agit pas du siège accordé au prévenu avant que ne lui soit adjuré le fameux : “accusé, levez-vous !” par le magistrat qui, lui, siège pour officier. Ici, c'est un ban sans C, sensément du verbe bannir : être au ban de l'infamie ou de la société. Ah ! Censeur qui menait à l'échafaud !
Fa... d'aise(s)
Eh l'ami !
Tourne (le) dos à la raie
Comme aux soles
Si tu crains la note trop salée !
Se promener dans les bois,
Y trouver un pied de biche...
Se dire avec dédain :
À quoi cela sert ?
Qui par ici, parla
Part ici, par là
À Paris ? Si !
Si pendant la sécheresse l'État prend impôts,
Pour celle du gosier, rien ne vaut un pot !
Il partit à la gare, plein d'entrain,
Oh ! Comme les locaux motivent !
Je perds le fil
À retordre
De cette histoire
Décousue
De fil blanc
Ce matin, la rose est éclose ?
Ce soir, elle était close.
Qui prend l'air en courant,
Un départ sur le champ
Sur l'aire de départ,
Est un vrai courant d'air.
L'amateur d'un livre œnologique
Composé de feuilles de vigne
N'ouvre pas ses pages en vain.
Le son de français au pays de Tintin
Différend est à différent ce que Dupond est à Dupont.
Quand on est trop différents, je vous l’accorde, on peut être en désaccord, et avoir quelques différends.
Le prof. Tournesol ne l'entendrait pas de cette oreille, surtout si elle est cassée.
Tiré par les cheveux
Le coiffeur son traitement contre les poux vante ? À se faire dresser les cheveux sur la tête !
Moche est un vilain mot.
Désuet est un vieux mot.
Inutile est un vain mot.
Géant est un grand mot.
Énorme est un gros mot.
Ouate est un mot doux.
Baudet et mulet sont des ânes-y-mots.
Le changement de veste
ou harangue à la foule ameutée
Vous qui hurlez avec les loups,
Si, hier, avec les brebis bêliez
Faites à présent un beau mouton retourné !
Vous voulez l’avoir, vous l’avez.
Vous avez lavoir ? Vous lavez !
Vous voulez, là, voir ? C’est vous qui voyez
Quelques définitions
Cancre : pas sage d'école.
Photocopie : copie qu'on forme.
Avocat : il défend notre peau et prend garde à la santé.
Punir : mettre des colles.
Glaçon : bris de glace.
Comme chien et chat
Les chiens et les chats ne s'entendent pas ?
Et pourtant : quand les uns aboient
Pendant que les autres miaulent,
Il y a de quoi se boucher les oreilles !
Le temps crée
Ce qui est en craie s'efface.
Ce qui est encré reste.
Ce qui est ancré tient... ma foi !
D'une folle
Équipée
Les pots cassés
Et qui paie ?
En jeu et démon du jeu
C'était leurs derniers sous,
Quelle misère !
C'était leurs derniers sous,
Pire !
Qu'elles misèrent.
De si singuliers pluriels
Un mental... des manteaux.
Un étal... des étaux.
L’heure locale... leurs locaux.
La chasse à court... les chats, ça court !
Queue de cheval... que de chevaux !
Un si long bail… c'est si beau !
Cisaille... six aulx.
Qui a des idéaux a certainement les idées hautes.
Mon ami râle... mes amiraux.
Variations...
Ils sont dix, ces minets.
On les voit d'ici, mulets.
On les voit dix, six mulets.
Vas-y mollo, piano
Là, bien ancré au sol, l'instrument vibre
Ce sont des cordes, vos cales !
Le chat se faufile
Tel une anguille,
Tel un vrai fil
Dans le chas
De l'aiguille.
Nuances...
Si c'est tiré par les cheveux,
Ça craint.
Si c'est tiré par les chevaux,
Ça : crin.
Tête de turc
J’entends m’asseoir
Loin de ces rumeurs sans fondement
De ces coups par derrière
Car mon moral s’affaisse.
C'est l'histoire d'une femme
Autonome
Qui n'aime ni l'automne
Ni les hommes
Ces temps créent
Ce qui est en craie s'efface.
Ce qui est encré reste.
Ce qui est ancré tient... ma foi !
Ceci est un compte de faits
Ainsi fait :
Si, singulier, un fait était tu, celé,
Voire pis : scellé,
Ensemble les faits sont têtus, quand ils s'imposent.
On dit alors que les faits sont là,
Par relation de cause à effet.
À deux mains !
Ce récit d'aujourd'hui
Est une histoire de mains.
De maintenant à demain,
Vous saisissez ?
Deux mains tenant
À deux mains,
Naturellement !
De si singuliers pluriels
Un mental... des manteaux.
Un étal... des étaux.
L’heure locale... leurs locaux.
La chasse à court... les chats, ça court !
Queue de cheval... que de chevaux !
Un si long bail… c'est si beau !
Cisaille... six aulx.
Qui a des idéaux a certainement les idées hautes.
Mon ami râle... mes amiraux.