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Celer, un verbe bien caché !

Celer, un verbe bien caché !

Dans le long chapitre des mots oubliés, nous trouverions le verbe celer. Le “Poids Lourd” des dictionnaires nous le définit ainsi : cacher, tenir secret, taire. Ce mot a un sens “cachet”, faisant foi sous le sceau du secret. Secret, taire... secrétaire ! Comme le meuble aux secrets, des tas ! Comme le sieur dépositaire des confidences de son “ex-célant-ce” pour qui les services se créent, les gardant jalousement par-devers “l'huis”, sous scellés. Cèle ci ! Cèle là ! Cette exégèse ne manque pas de “cèle” mais n'est pas celle que vous croyiez.

Mais pourquoi donc ce riche et subtil mot a-t-il pour ainsi dire disparu, entrainant dans sa chute une kyrielle de déclinaisons conjuguées ? Souci d'esthétisme ? En anonyme troisième personne, il est certes imparfait : celait n'est pas “vachement” joli, bien qu'il y ait pis. Esseulé ? Non, ce n'est pas un cas isolé, il n'est qu'à entendre son voisin “seller”. Mais celui-là évoque la plus belle conquête de l'homme (non, pas la secrétaire, ne soyons pas cavaliers) et n'a en principe rien à cacher.

Alors ? En cause la peur que ce qu'il recèle soit révélé au grand jour, décelé ? Ainsi la crainte d'un scandale aurait-elle mis fin à ce terme en le jetant aux oubliettes ? Chute ! Le voilà muet comme une tombe à jamais scellée ! Enterrer, n'est-ce pas aussi faire “taire”...

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