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Lili lit au lit, une histoire à dormir debout

Lis là, Lili (Lili lit au lit)

Lili lit au lit, une histoire à dormir debout

Lili lit au lit.
Elle lit seule,
Ivre de bonheur
De ce grand art.
Elle lit Sandra
Qui, sous la couverture,

Quelle aventure !
Se livre sans licence.

Oh ! Ce n’est pas un délit

Si elle lit, sage.

Lili lit au lit,
Se crée des images.
Parfois lit lustré
Vaut brillant ouvrage !

Plongée dans sa lecture,
Elle songe « lis tes ratures ! »

Car elle fait de la correction son lit.

Critique, elle se dit
Qu’un auteur de romans fleuves

Ne fait pas le grand tome,

Mais qu’écrire sur papier couché

Assure l’origine alitée...
De la découverte.

Lili lit au lit,

Même l’été lit vers,

À la tête de lit note

Et relie bien incarnée.

Elle suit le rythme

Dans ses feuillets denses,

Et l’esprit des mots,

Comme les mots d’esprit,

Danse, livide.

Lili lit au lit,

Même des mots, des mots,

Des mots démodés.

Mais Lili reste à la page,

Aime le mot dit !

Lili lit au lit,
Sans ennui.
Mais dans cet univers de rêves

Où même l’art es(t) alité,
Comment démêler le vrai d’infos ?
Quel faux lit Lili
Quand elle s’écrie
En plein délire :
« Lis, lis, Lili. Ta page nocturne ferait grand bruit

Si l’on pouvait entendre l’écrit ! »
Chut ! Les confidences sur l’oreiller,

Vit-on de sa plume, on les tait.
Ainsi livre se crée.

Lili lit au lit.
Insomnie ? Le manque de sommeil nuit.

Du succès a-t-elle la recette ?

Suivre l’écrit tôt
Pour trouver sa voie.
Mais comment, sans dormir ?

Quand les mots s’emmêlent,

Quand les mots font mal,
La prose fait désordre...
C’est l’heure du repos
Qui délivre.
Aïe ! aïe ! aïe ! Au lit !
Voici les bras de Morphée.
Un mâle pour un bien ?

La voilà en de beaux draps !

Il n’y a pas de mal en soie,

Si ça teint de rêves colorés.

Et de ses voyages oniriques

Viendra l'idée : peut-être

Une nouvelle des lits ?

Lili lit au lit.

Ô, histoire

À l’eau de rose

Es-tu art osé ?

♔♣︎ 2012

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